La chorégraphie et l’intrigue de The Smile Club sont inspirées des prétendues pratiques psychiatriques effectuées à Budapest, en Hongrie, pendant la Grande Dépression. À la suite de la Première Guerre mondiale, la ville a acquis la réputation de «La Ville des Suicides». Une école a été ouverte avec un objectif simple : enseigner à la population comment sourire. L’idée était que cela déclencherait une production accrue de sérotonine et guérirait une ville appauvrie, collectivement traumatisée par la guerre, du désir généralisé de mettre fin à leurs vies. Ce spectacle donne aux membres du public l’inspiration et la réalisation que chacun a la capacité d’influencer directement son bien-être ainsi que celui de ceux qui l’entourent.
The Smile Club dépeint les patients mentalement malades comme les héros de l’histoire et inverse le regard le plus sain du genre de l’exploitation du film «asile». La chorégraphie représente un groupe de personnes présentant des symptômes de diverses affections mentales alors qu’elles sont hospitalisées pour un traitement expérimental. Ce traitement prétend leur apprendre à réorienter leur négativité vers des schémas de pensée plus utiles et positifs en leur enseignant comment sourire, mais en réalité, il s’agit de leur apprendre à masquer leurs véritables sentiments et à feindre d’être heureux.
Après quelques mésaventures allant du comique au perturbant, ils organisent un coup d’État et se libèrent. The Smile Club n’est pas un rejet catégorique du complexe psychiatrique, ni un appel à abandonner les traitements fonctionnels, mais il offre une perspective moins conventionnelle sur la santé mentale : celle où l’acte de retrouver son autonomie est finalement le chemin de la libération. Il propose une vision de la santé mentale où le chemin vers la guérison repose sur l’acceptation de soi, un rejet fondamental de la honte. Étant donné le moment historique que nous traversons, où une planète entière a été arrachée d’une période de liberté sans précédent pour plonger dans la plus grande crise sanitaire du siècle dernier, The Smile Club est un conte de fées sombrement drôle et finalement inspirant sur une question pertinente et fondamentalement humaine : le bonheur est-il quelque chose qui nous arrive, ou est-ce quelque chose que nous créons ?
Première au Festival Quartiers Danses les 17 et 18 septembre 2021 en coproduction avec le Festival Quartiers Danses et avec le soutien du CALQ et du CAM.
Chorégraphie : Kyra Jean Green en collaboration avec les danseurs
Danseurs : Alexandre Carlos Charles-Alexis Desgagnés Emmanuelle Martin Geneviève Gagné Janelle Hacault Kyra Jean Green Marco Édouard Sara Harton
Réalisateur de film – Directeur de répétition : Brittney Canda
Photos de : Damian Siqueiros
Musique composée et arrangée par : Pascal Champagne
Crédits d’échantillonnage : Coralie Gauthier (Harpe)
Conception d’éclairage : Claude Houle
Projection vidéo : Samuel Renard
Conception de costumes/Maquillage – Damian Siqueiros
Construction de costumes – Faustine Bozec
Conception de décors : Jen Strahl et Dominique Coughlin
Directeur technique : Pascal Champagne
Production cinématographique : Telescope Films
Responsable de production adjoint : Hunish Parmar
Scénario : Tara McGowan-Ross et Kyra Jean Green
Une collaboration filmée avec Telescope Films
Remerciements spéciaux à
CCOV, Géraldine Lavoie-Dugré, Gabrielle Rousseau, Hannah Surette, Les studios Bain de minuit, Les Ateliers Turcotte, MAC Cosmetics Canada, Modulo Pi , Osmoz-tech / Vincent Pasquier (solutions de serveur média), Maison de la culture Rosemont–La Petite-Patrie, Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce – Botrel, Maison de la culture Marie-Uguay, Monument National, Stéphane Turner, Sung En Kim, Thierry Dumont, Joel Gaudreau, Marouane Ouhnana, Whim W’him, et les étudiants du Summer Intensive de 2019 qui ont contribué à la recherche pour ce travail.